La vigne débourre déjà … encore le réchauffement climatique

Concrètement, c’est quoi le débourrement ? Quelques semaines après les vendanges, les feuilles tombent.  La plante entre alors dans un repos hivernal bien mérité.  Les vignerons peuvent alors commencer la taille, travail de longue haleine, essentiel pour les récoltes à venir.

Et puis, mi-mars, début avril, la remontée des températures réveillent la vigne.  Les petits bourgeons sélectionnés méticuleusement pendant la taille augmentent de volume, leurs écailles s’écartent en laissant apparaître le bourgeon dans son manteau de coton hivernal puis, les premières feuilles rassemblées en rosette.

La vague de froid qui s’est abattue sur l’Hexagone mi-février a très vite laissé la place à une grande douceur. A la fin du mois, le thermomètre a frôlé voire dépassé les vingt degrés dans de nombreuses régions. Résultat : la vigne s’est réveillée 1 mois trop tôt.  Et alors ? outre le fait que cela lui laisse moins de temps pour rassembler ses forces (repos végétatif), la vigne est exposée aux gelées printanières.  Et s’il gèle, ces jeunes bourgeons sont sans défenses et meurent. Le Languedoc et la Provence ont déjà subit des gelés dévastatrices les 25 et 26 mars derniers